LA REVUE DE PRESSE DES EDITIONS EMPREINTE DU 19 NOVEMBRE 2019
Abus sexuels et spirituels, le diocèse de Strasbourg associe les laïcs
Reportage
L’archevêque de Strasbourg prépare, avec une commission d’experts, un code interne et un dispositif de prévention et de vigilance pour lutter contre les abus sexuels et spirituels dans l’Église. Samedi 16 novembre, les forces vives du diocèse, prêtres et laïcs, planchaient sur ces propositions.
Elise Descamps (à Strasbourg), le 18/11/2019 à 07:26
Pour combattre les abus commis par le clergé, Mgr Luc Ravel et la commission de neuf experts (1) qu’il a mise en place il y a un an, « Mieux vaut tard », préparent un dispositif complet : un code diocésain des relations pastorales, un guide des textes de loi et procédures, une fiche sur les signes d’alerte, une lettre d’engagement à la vigilance pour toute nouvelle prise de fonction, même bénévole, la construction d’un service diocésain dédié avec un délégué et des personnes relais, des conventions avec l’hôpital (pour le suivi psychologique), l’association France victimes, la justice, et le Centre régional pour les auteurs de violences sexuelles (pour le suivi des abuseurs).
La démarche est synodale, associant les laïcs. Samedi 16 novembre, à Strasbourg, 120 laïcs, 60 prêtres et 10 religieux et religieuses étaient rassemblés pour débattre, en petits groupes et plénières, de ces projets. Une dizaine de victimes étaient présentes. Lire la suite ...
Pour aller plus loin :
L’UEPAL autorise la bénédiction de couples mariés de même sexe
Après de nombreux amendements, le texte a été validé à 36 voix sur 49.
« Les questions symboliques et théologiques que soulève la bénédiction des couples mariés de même sexe sont certes importantes mais ne sauraient occulter l’essentiel du christianisme, à savoir une même foi dans le Christ vivant », a déclaré Christian Albecker, président de l’UEPAL en introduisant le sujet. Selon un communiqué, ce dernier a exhorté l’assemblée à «témoigner d’une réelle unité par la diversité».
Le texte voté laisse en théorie la possibilité au pasteur et conseil presbytéral de répondre […] Lire la suite sur Évangeliques.info
En Bolivie, la présidente Jeanine Añez campe sur ses positions conservatrices
RONALDO SCHEMIDT / AFP
La Bolivie a désormais un gouvernement par intérim après la démission d’Evo Morales dimanche dernier. La présidente Jeanine Añez et ses ministres ont en principe 90 jours pour organiser de nouvelles élections. Ce nouveau gouvernement ne fait pas l’unanimité, et des manifestations ont lieu dans tout le pays. La répression des forces de l’ordre a fait quatre morts ce vendredi.
Avec notre correspondante à La Paz, Alice Campaignolle
Jeanine Añez est présidente de la Bolivie depuis à peine quatre jours, et déjà sous le feu des critiques. L’ex-sénatrice de 52 ans du parti Unité Nationale, placé à droite, est notamment attaquée pour ses positions très conservatrices. Ce vendredi matin, elle a confirmé l’importance qu’aura la religion dans son mandat :
« Je suis une femme de foi, une femme de Dieu, a-t-elle déclaré. Pour moi, la parole du Seigneur est très importante, et j’y reviens souvent. Tant que je serai au Palais du gouvernement, la Bible y sera aussi. »
Beaucoup considèrent aussi que la présidente par intérim ne se charge pas seulement des affaires courantes comme elle devrait. Elle a notamment pris position sur des sujets très sensibles, comme la reprise des relations diplomatiques avec les États-Unis et le Chili. Mais elle ne cesse de répéter qu’elle n’est qu’une cheffe d’État de transition :
« Nous ne prenons aucune décision importante. Nous remettons seulement le pays sur pieds, nous le rendons opérationnel de nouveau, pour que tout rentre dans l’ordre. C’est une transition, je ne cesserai pas de le répéter. »
Pour aller plus loin :
Ahmet Altan, la plume et la prison
De nouveau incarcéré une semaine après sa mise en liberté, l’écrivain turc Ahmet Altan reste, depuis sa cellule, un vigoureux défenseur de la liberté d’expression. Un combat d’actualité en cette Journée internationale des écrivains en prison.
"J’écris ces lignes depuis ma cellule. Mais je ne suis pas en prison. Je suis écrivain. Vous pouvez m’emprisonner mais vous ne pouvez pas me garder ici. Comme tous les écrivains, je suis magicien. Je peux traverser vos murs sans mal". Cette ode à la liberté est extraite de "Je ne reverrai jamais le monde", le livre qu’Ahmet Altan a écrit dans le centre de détention de Silivri, dans la banlieue d’Istanbul.
Le "magicien" va devoir continuer à se fier à son imagination pour faire tomber les murs. Libéré le 4 novembre après avoir passé trois années en prison, l’écrivain et journaliste turc de 69 ans a été renvoyé en prison le 12 novembre, une semaine seulement après sa libération. Une incarcération qui retentit tristement alors qu’on célèbre, vendredi 15 novembre, la Journée internationale des écrivains en prison.
Ce livre qui a failli figurer dans la Bible
Le livre du Pasteur d’Hermas était de grande valeur selon les premiers Pères de l’Église.
Aux débuts du christianisme, de nombreux manuscrits ainsi que des lettres circulaient au sein des premières communautés chrétiennes sans qu’il soit officiellement établi si ces textes étaient « canoniques », c’est-à-dire inspirés par Dieu, ou non. De fait, le « canon » — la compilation de textes qui allait par la suite prendre le nom de Bible — n’existait pas encore.
L’un de ces manuscrits, le Livre du Pasteur d’Hermas, était jugé de grande valeur par les premiers Pères de l’Église. En effet, ce texte faisait autorité dans les premiers siècles et comptait parmi ce qui était alors considéré comme les Saintes Écritures. Eusèbe, un historien ecclésiastique du IIIe siècle, nous dit qu’il était lu publiquement dans les églises. Bien que pour certains, il n’était pas canonique, d’autres jugeaient que c’était un texte important. Saint Athanase l’évoque — de même que la Didachè — en lien avec les livres deutérocanoniques de l’Ancien Testament, comme un livre non canonique certes, mais dont la lecture était recommandée pour les catéchumènes. Lire la suite ...
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